Un article de Manuel Armand, sur la parution de mon livre « La Méthode Michelin« , itinéraire d’un burn-out est à retrouver dans Le Monde. Il appelle quelques commentaires de ma part.
Je n’ai aucune haine vis-à-vis de Michelin ni des entreprises en général, plutôt une défiance. Je témoigne dans mon livre, ce que j’ai vécu dans cette entreprise, qui peut se transposer dans de nombreuses autres, comme les retours de lecteurs que je reçois le montrent.
Dans mon témoignage, je m’interroge sur les systèmes de protection actuels des salariés, trop appauvris pour permettre une protection efficace. Les chiffres de souffrance au travail publiés régulièrement sont assez éloquents et parlent d’eux-mêmes. Que fait l’état? le ministère du travail? que fait…
Je me questionne également sur la valeur travail. Ce qui ressort de l’article c’est que non seulement pouvoir faire son travail dans les règles de l’art, devient impossible, mais le fait de vouloir le faire, fait de vous un élément responsable de la situation. Le terrain glisse encore une fois vers la mise en cause de l’individu. Sans remettre en cause les organisations et leurs toxicités potentielles pour l’homme.
Enfin, je cite l’ouvrage de Joahnn Chapoutot « libre d’obéir » (Gallimard), qui compare les méthodes de management contemporaines à celles du nazisme et en relève les troublantes ressemblances, comme celles que j’ai vécues.
La méthode Michelin itinéraire d’un burn-out? Ou itinéraire d’une machine capitaliste qui broie ses propres cadres?
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