Les douleurs fantômes

Les douleurs fantômes.

Un titre énigmatique, qui interpelle. Qui n’a pas en lui des douleurs qui sommeillent, qu’il essaye de faire taire, qui se sont transformées avec le temps, ou d’autres, simplement ignorées, qui menacent de se réveiller à tout moment ? 

Ce livre, « Les douleurs fantômes » c’est pour moi, surtout une romancière — Mélissa Da Costa, une étoile filante qui a fait irruption dans le monde de l’édition il y a quelques années, avec ce roman : « Tout le bleu du ciel ». Je m’étais pris une claque. Une histoire bouleversante qui nous interroge sur la vie, sa valeur, une plume aiguisée, les émotions qui percent et transpercent. Les larmes qui coulent.  

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Après je revenais des autres

Mais, ce livre, c’est aussi une suite, celle de « je revenais des autres ». Une histoire qui, je dois l’avouer, m’avait déçu. J’avais passé un bon moment dans cette atmosphère auberge espagnole, mais sans plus. Alors, j’avais hésité à me la procurer, j’avais l’impression qu’on me réchauffait un plat, qu’on essayait de rallonger une sauce qui sur moi n’avait pas pris. 

Les premières pages de ce deuxième volet furent difficiles, les souvenirs lointains, trop lointains. Je ne resituais plus Anton et Tim – les personnages principaux –  pire,  j’inversais les deux, pensant même que l’autrice s’était trompée. Ensuite… 

Je l’ai dévoré. Toujours signe d’une réussite. 

Pourtant, les thèmes qu’elle aborde sont lourds : handicap, emprise sous différentes formes, dépendance, regard de l’autre, remords… mais elle secoue tout ce beau monde d’une main de maître, les épices sont là : amour, humour, sentiments, amitiés, émotions. Fortes. Son histoire tient la route, on dirait une tranche de vie, un récit intime. Forcément, les échos sont là. 

L’intrigue se déroule à Noël, un livre de saison donc, à lire, à déposer sous le sapin, pour se nettoyer les yeux, – et se faire du bien ! 

Vous m’en direz des nouvelles, merci à elle.